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Première faute : le mauvais usage du concept de partenariat… ou comment la Commission se défausse de ses responsabilités

 

Le système de gestion par Co-direction assurait un partenariat responsable par le biais un contrôle partagé et immédiat du pouvoir et des responsabilités sur les stratégies et la gestion des projets. C’était sans doute trop pour la Commission, elle l’a abandonné en prônant généreusement « l’appropriation » de l’aide par les gouvernants assistés. L’appropriation, bien sûr, n’a pas donné les résultats escomptés et la Commission a cru pouvoir faire face en durcissant un cadrage procédural dont la pesanteur a progressivement sapé l’efficacité de l’action sans pour autant, permettre un contrôle au fond, des erreurs ou malversations vraiment importantes.

L’utopie de « l’appropriation » et le désengagement de la Commission culminent avec le développement de l’aide budgétaire dont les gouvernants locaux sont de facto, laissés maîtres dans le cadre d’un « Règlement » abscons et d’un contrôle financier paralysant… et le choix des experts est progressivement « nationalisé » aux dépens d’une indépendance minimale de jugement à l’égard des commanditaires et d’une certaine qualité dans les propositions.

Le flou règne aussi sur la définition des stratégies et la programmation qui se réduisent le plus souvent, à d’aimables compilations d’autres documents aussi longs et coûteux à mettre au point qu’ils sont peu opérationnels.

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